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Magnadaoué
Magnadaoué
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23 avril 2007

Désertification

     En pensant à l'Afrique, on ne peut s'empêcher nous autres européens, de voir s'illuminer au travers de nos yeux la beauté du désert et surtout le Sahara. Territoire immense, de plus de 9 000 000 000 de km2, terre d'aventure pour les plus grands aventuriers de tous les temps, dont le grand Théodore Monod. Terre de commerce aussi pour les caravaniers du désert, pour les Bédouins et autres Touaregs, chargés du transit entre le Nord et le Sud, entre le Maghreb et l'Afrique Noire.465463421_37bf6970da

     Et pourtant ce territoire, si beau, si vaste, si pur, n'est pas cette terre d'Eden pour ceux qui vivent en sa périphérie, principalement pour ceux qui vivent au Sud de ce désert. En effet, par l'action couplée du réchauffement climatique et du déboisement pour un usage domestique des zones en lisières du désert, la superficie de l'étendue jaune ne cesse de s'accroître. Entre les années 1995 et 2000, la part du désert a augmenté d'environ 3 500 km2, contre 1 500 sur la même période dans les années 1970.

     Malheureusement, si rien n'est fait tant au niveau global pour limiter les causes et les effets du réchauffement climatique qu'au niveau local pour reboiser et stabiliser l'avancée du désert, cela aura pour conséquence d'entraîner d'importantes famines (comme celle du Niger en 2005),  de fortes migrations de populations, et par voie de conséquence des risques importants de conflits.
     Heureusement, il existe des solutions, des solutions simples. La première de ces solutions consistent à prélever moins d'arbres en lisière de désert. Ce bois prélevé dans le milieu sert essentiellement de combustible pour la cuisine notamment, la solution qui est actuellement proposée dans certains pays d'Afrique est de construire des petits fours, avec des briques (réfractaires) pour emmagasiner la chaleur, éviter les perditions énergétiques inutiles et ainsi consommer moins de bois de chauffage. Solution simple, peu coûteuse, et facilement envisageable quelque soit le pays choisi.
L'autre solution, celle qui me tient le plus à coeur, est la plantation, la plantation d'essences de ces régions. Cela coûte encore moins cher, c'est nettement plus symbolique, et surtout infiniment plus beau. C'est pour ces raisons que j'emporterai dans mon sac à dos quelques graines d'arbres poussant dans la région de Gao (dont l'acacia albida) pour avec les membres de l'équipe s'ils le souhaiteront, les enfants du village et quiconque le voudra commencer à replanter quelques graines, les arroser dans l'espoir de revenir s'asseoir à leur ombre dans un vingtaine d'années.

Pour de plus amples informations à ce sujet:
-Le site de SOS Sahel www.sossahel.org
-Pour de magnifiques photos du désert Malien www.yannarthusbertrand.com

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Commentaires
A
On parle davantage de l'impact de l'homme sur l'environnement, que de son contraire. <br /> Il est bien dans cet article, d'avoir montré les effets néfastes que peuvent emporter ce déreglement. Cette conscience de son environnement est capitale. J'espère que la replantation sera effective, et qu'elle sera un début, à une campagne plus profonde. Cette population est dépendante du peu d'eau qu'elle reçoit. Une augmentation de la température, ainsi qu'en parallèle, l'avancement du désert, auraient des conséquences désastreuses pour ces populations, qui doivent déjà lutter contre des problèmes importants.
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